La trêve estivale est propice aux contacts discrets entre les protagonistes du marché des transferts, loin des paparazzis du paddock. Penchons-nous sur l’état actuel du plateau et les enjeux des éventuelles chaises musicales à venir, avec l’effet domino en cascade d’une écurie à l’autre.

SF 2015

La Scuderia Ferrari sera inchangée en 2017… mais quid de ses ambitions ?

Sergio Marchionne, le tout puissant patron du groupe Fiat-Chrysler et de Ferrari, n’avait que trois noms sur sa ‘short-list’ pour épauler Sebastian Vettel en 2017 et les années à venir : il s’était mis en tête de signer soit Lewis Hamilton, soit Max Verstappen ou Daniel Ricciardo, avec des contrats portants sur plusieurs années. Les meilleurs sur le long terme, à ses yeux.

Ne pouvant attirer aucun de ces trois pilotes dans l’immédiat, il décida de prolonger Kimi Räikkönen pour un an, estimant qu’une autre option (Bottas, Sainz ou Pérez) serait de toutes les façons une solution à court terme ou difficile à mettre en place. Va pour Kimi alors, pour quelques dollars de moins. Et pour 2018, on verra. Ferrari devrait mieux anticiper le marché des pilotes dans l’avenir, mais la Scuderia a d’autres chats à fouetter d’ici là.

Button, lui, n’était pas sur la liste de Marchionne. Le champion du monde 2009 ne sera probablement pas reconduit par McLaren, qui devrait enfin titulariser Stoffel Vandoorne aux côtés de Fernando Alonso, même si l’expérience du pilote anglais pourrait s’avérer précieuse étant donné le nouveau règlement. Pourtant, Jenson a envie de continuer en F1 et lorgne désormais sur un volant Williams, qui lui permettrait de prolonger sa carrière au volant d’une voiture compétitive.

Chez Williams on l’accueillera à bras ouverts, JB étant considéré comme un des tous meilleurs par Sir Frank, et comme un excellent ambassadeur pour les sponsors, présents et à venir. Il devra néanmoins réduire ses prétentions financières, car l’équipe chère à Claire Williams ne roule plus sur l’or. La perte d’une place au classement des constructeurs devrait coûter 7 millions de dollars, sans parler de la chute de la livre sterling entraînée par le Brexit qui va plomber les comptes (notamment sur la facture des moteurs Mercedes, payable en euros).

Ferrari devrait mieux anticiper le marché des pilotes dans l’avenir, mais la Scuderia a d’autres chats à fouetter d’ici là.

Sergio Pérez, fort de ses bons résultats et de ses soutiens solides venus du Mexique, fait son shopping. Certes, il a l’option de rester chez Force India, mais Checo est ambitieux. Il veut incorporer une équipe d’usine (donc pas Williams ?), une écurie qui à terme pourra lui permettre de jouer la victoire. Le Renault Sport F1 Team ferait bien l’affaire, même si l’équipe française ne jouera probablement pas la victoire en 2017. Si elle progresse suffisamment, elle pourrait jouer les premiers rôles à moyen terme.

Aux côtés de Pérez, on devrait retrouver Esteban Ocon, Renault étant bien décidé à miser sur ce jeune Français plein d’avenir tandis que Mercedes n’a pas vraiment de débouché à lui proposer. Quant à Pascal Wehrlein, s’il confirme sa bonne première demi-saison chez Manor (face à Ocon, cette fois), il pourrait hériter du baquet laissé vacant par Pérez chez Force India avec le soutien de Mercedes. Autrement Felipe Nasr – à condition toujours de disposer du support de Banco do Brasil – est intéressé, tout en prenant le pouls chez Williams et chez Haas.

Haas F1 Team va renouveler le contrat de Romain Grosjean (c’est un secret de polichinelle), mais l’avenir d’Esteban Gutiérrez n’est pas clair. Il prétend être certain de courir encore en F1 l’an prochain, mais ignore dans quel team… Un retour chez Sauber n’est pas exclu, avec l’aide des sponsors mexicains. Sauber qui devrait conserver Marcus Ericsson, dont les mécènes se cachent derrière LongBow Finance, le nouvel actionnaire de référence de l’équipe suisse.

Reste le cas Toro Rosso, relativement limpide : soit Daniil Kvyat réagit positivement dans la seconde partie de la saison et il sauve sa place, soit Pierre Gasly est promu (à condition d’être titré en GP2). Les volants des Manor seront alors proposés aux plus offrants des laissés pour compte. Ainsi va la loi de la jungle…

(L to R): Esteban Ocon (FRA) Renault Sport F1 Team Test Driver with Stoffel Vandoorne (BEL) McLaren Test and Reserve Driver. 29.07.2016. Formula 1 World Championship, Rd 12, German Grand Prix, Hockenheim, Germany, Practice Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. © Copyright: Moy / XPB Images

Esteban Ocon et Stoffel Vandoorne incarnent la F1 de demain : ils sont prêts à saisir leur chance !

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