Une étude a été réalisée par le Ciriec, un centre d’études de l’Université de Liège, afin d’identifier et quantifier un certain nombre de flux financiers issus de l’organisation du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps. Il en ressort que l’édition 2012 devrait générer 43,4 millions d’euros de retombées contre une perte d’exploitation qui devrait tourner aux alentours des 5 millions pour la Région wallonne.

L’étude est basée sur l’observation non exhaustive de divers facteurs, tels que l’analyse de la billetterie, la composition des différents staffs, la nomenclature de l’organisation, les informations des différents Offices du Tourisme (Bruxelles, Liège, etc.) ou encore l’analyse du comportement des spectateurs du Grand Prix.

En pleine période de coupes budgétaires, l’étude est importante pour la Région wallonne. Elle lui permet d’apporter un élément de crédibilité au renouvellement, pour trois ans, du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps. F1i décortique pour vous les différentes retombées calculées :

Le nombre de billets vendus a été estimé à environ 50.000 tickets, qui se décomposent comme suit : 45.000 billets week-end, 10.000 billets d’un jour et 3.000 billets divers, soit une fréquentation sur le site de 148.000 spectateurs.

La composition des staffs liés aux différentes épreuves a été estimée à 1.200 personnes pour la F1, 350 pour le GP2 Series, 350 pour le GP3 Series et 130 pour la Coupe Porsche. Il faut rajouter 100 personnes pour la FIA et 1.000 journalistes (TV, presse écrite et radio). Les équipes de prestataires extérieurs assurant tant la sécurité à divers endroits (paddock club, tribunes, autres contrôles) que diverses autres missions peuvent être estimées à 1.000 personnes également.

Cette estimation quantitative des principaux intervenants permet de procéder à une estimation des recettes : 6.130.750 euros pour l’hébergement des prestataires ; 8.150.000 euros pour l’exploitation du Paddock Club, les boissons sur le site, le merchandising et la vente des programmes et 3.791.000 euros pour la vente du merchandising, des ventes horeca, des loges, des mezzanines et l’Eau Rouge.

Il faut ajouter à cela quelque 8.500.000 euros pour l’hébergement des spectateurs. Suivant les informations des différents Offices du Tourisme ainsi que de l’analyse de la vente de billets à l’étranger, l’étude estime qu’il y aura 10.000 personnes pendant deux nuitées. Les campings extérieurs représentent 2.500 personnes pendant trois jours. En tenant compte de l’horeca des spectateurs hors site, le total s’élève à 20.000 nuitées.

Les recettes provenant du déplacement des spectateurs (400 cars, 10 bus publics, plus le transport par train et par les voitures de location) ont été estimées à 443.000 euros.

D’un point de vue fiscal, l’Etat fédéral devrait recevoir la modique somme de 4.731.000 euros grâce à la TVA (dont aucun euro ne sera reversé à la Région wallonne, qui est pourtant la seule à soutenir financièrement le Grand Prix). Les communes ne sont pas en reste avec 864.500 euros. Les contributions sociales et fiscales sont estimées à 2.015.000 euros.

Si on ajoute finalement les estimations du chiffre d’affaires qui sera généré par la société Spa Grand Prix (13 millions d’euros) et par ses fournisseurs (2,5 millions), on arrive ainsi à 43.415.000 euros de retombées pour la région, les communes et l’Etat fédéral. Preuve que le Grand Prix de Belgique n’est pas une dépense d’argent inutile pour la Région wallonne.

Réagir à cet article