F1 Grand Prix of Austria

En Formule 1, le pilote conduit, le directeur technique dessine et l’ingénieur en chef exploite. Mais une écurie a aussi besoin d’une personne chargée de résoudre les tracas logistiques et de garantir le respect du règlement sportif. Après Andy Stevenson de Force India, le team-manager Graham Watson nous explique son métier chez Toro Rosso.

Commençons par le début. Comment êtes-vous arrivé en Formule 1 ?

“Je viens de Nouvelle-Zélande. Le pays possède une tradition en Grand Prix : Denny Hulme et Chris Amon chez les pilotes, McLaren chez les écuries… Mon père était un passionné de Formule 1, sa bibliothèque croulait sous les livres raconta les exploits de Jackie Stewart. Nous habitions une petite ville, Pukekohe [située à 50 km d’Auckland], mais il y avait un circuit et mon père m’y emmenait souvent. On s’asseyait sur l’herbe et on regardait passer les bolides.”

“Adolescent, je me suis intéressé au rallye, j’ai même piloté quelques fois. J’ai ensuite rejoint comme apprenti Town and Country Motors, un petit garage qui était aussi une écurie dirigée par les frères Stone, Kevin et Ross. Ils avaient remporté pas mal de championnats de tourisme en Australie. Mais avant, en Europe, Kevin avait travaillé pour McLaren et Ross couru en monoplace. Le garage était rempli de posters de F1, ce qui a éveillé ma curiosité. Un jour, un ami est parti en Angleterre pour faire partie de l’équipe officielle Ford en rallye en tant que mécanicien. Il m’a proposé de le rejoindre, et tout est parti de là !”

© XPB Images & Caterham

Et comment êtes-vous passé du rallye aux circuits de Grand Prix ?

“J’ai fait le championnat du monde des rallyes en 1991 et 1992 avec Ford, avant d’intégrer M-Sport. Mais après quatre ans passés dans cette discipline, je voulais essayer autre chose. Je connaissais un gars qui était mécanicien en F3000 dans l’équipe Madgwick. Il m’a demandé si j’étais intéressé par un poste… qui n’allait se libérer qu’en 1995 ! Cela me laissait sans programme pour 1994, mais j’ai quand même accepté. Heureusement, le team-manager d’une équipe en Formule Vauxhall m’a proposé du boulot. C’est là que j’ai vraiment appris mon métier en monoplaces. J’ai ensuite rejoint Madgwick comme prévu au poste de mécanicien n° 1, avant d’être embauché par Benetton en 1996. J’ai d’abord travaillé dans l’équipe d’essais, puis en tant que mécano principal à partir de 1998. En 2001, je suis passé chez Honda, où j’ai assuré la liaison entre le garage et les ingénieurs en 2004. C’est à ce poste que j’ai vécu la belle aventure BrawnGP. En 2010, après la reprise de l’équipe par Mercedes, je suis devenu team-manager chez Lotus Racing, qui allait finir pas s’appeler Caterham. Un sacré voyage !”

Réagir à cet article