La Formule 1 reste l’un des sports les plus regardés de la planète – malgré ses imperfections et ses crises récentes. Nous nous sommes demandé pourquoi nous aimons (encore) autant ce sport à nul autre pareil. Les réponses varient parmi les membres de la rédaction… Voici le quatrième épisode de notre série de l’été.

clovis F1

Les critiques ne manquent pas quant à l’évolution de la F1, mais la passion est toujours vive ! (dessin Clovis)

Laissez-moi vous expliquer pourquoi j’aime encore la Formule 1 et la course automobile en général… Parce que c’est ma vie, tout simplement ! Quand on a le privilège de vivre sa passion au quotidien, d’avoir fait de son hobby son boulot de tous les jours, pourquoi se plaindre ? Le virus m’a capté dès mon enfance, à la lecture des bandes dessinées de Michel Vaillant, et cinquante ans plus tard il constitue toujours le moteur de mon existence.

Alors, bien entendu, ce n’est pas une raison pour éluder le débat. La F1 a connu une incroyable période de prospérité depuis les années 70 et, malgré les tensions actuelles, c’est toujours la discipline sportive motorisée la plus populaire de la planète avec une moyenne de 300 millions de fidèles au rendez-vous des retransmissions télévisées de chaque Grand Prix. Après la Coupe du monde de foot et les J.O. (qui ont lieu tous les quatre ans), la F1 place le sport auto au sommet des audiences mondiales. Ce n’est pas rien.

Pour être franc, je n’apprécie guère les grincheux qui estiment toujours que « c’était mieux avant », qu’il y avait plus de dépassements, davantage de spectacle, des champions plus charismatiques et patati et patata… Foutaises que tout cela !

Pour avoir eu la chance de vivre cet âge d’or de la course sur les circuits, avec plus de 500 Grands Prix suivis sur le terrain à mon tableau de chasse, je sais à quel point la mémoire est sélective en ne conservant que le bon côté des choses. A ceux qui se plaignent de la qualité actuelle du show télévisé de la F1, je suggère de faire l’expérience de regarder (sur YouTube ou en ressortant de vieilles cassettes) un Grand Prix du supposé « bon vieux temps ».

C’est catastrophique ! Caméras loin de l’action, courses vite décantées qui se révèlent interminables, absence d’informations pendant l’événement, spectacle pauvre, qualité sonore médiocre et j’en passe. De nos jours, lorsque je regarde un Grand Prix (moins souvent sur place), je me régale des moyens de communications modernes : avec quatre écrans disponibles (l’image en télé HD, les commentaires de la redoutable équipe de Sky Sports via un streaming, le live timing secteur par secteur sur un iPad branché sur le site officiel et les comptes Twitter des écuries relayés sur mon smart phone), je suis mieux informé que si j’étais présent en salle de presse ou dans le paddock : bienvenue au XXIème siècle !

Suzuka-1-0081

La salle de presse n’est pas l’endroit le plus sexy pour suivre la F1 : je suis mieux informé dans mon salon…

Réagir à cet article