© XPB Images

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LES FAITS 

8e au Championnat du monde des constructeurs

13e (Grosjean) au Championnat du monde des pilotes (Gutiérrez non classé)

29 points

NOTE F1i : 6,5/10

Après un départ en trombes, la nouvelle écurie américaine a découvert la dure réalité de la discipline reine. Elle a alterné le bon et le moins bon, accumulé les pépins et les erreurs, mais termine sur un bilan appréciable et a surtout beaucoup appris.

ANALYSE : LA BONNE FORMULE ?

“Je ne connaissais rien à la Formule 1 !” L’aveu est honnête. En cours de saison, Gene Haas a fait son mea culpa : il ne s’attendait pas à ce que le challenge soit si ardu à relever. Les premiers Grands Prix s’étaient, il est vrai, déroulés comme dans un rêve : sixième à Melbourne, cinquième à Sakhir, huitième à Sotchi. Des résultats en trompe-l’œil, certes imputables à une auto pas mal née mais aussi à l’expérience de Grosjean et aux circonstances. Ensuite, malgré quelques brillantes qualifications – double Q3 à Suzuka –, les Ricains n’ont plus marqué qu’à deux reprises, emmagasinant sept unités de plus dont six en Autriche (traduction : un seul point en seconde partie de saison !), toujours grâce au seul Français. Au final, des raisons de se réjouir, mais aussi des boulons à resserrer, et c’est normal pour une nouvelle écurie.

En un mot comme en cent, il faudra confirmer, et même faire mieux, la seconde année, qui est pourtant toujours plus difficile a fortiori quand le règlement change.

Dans la stratégie et les arrêts aux stands, souvent trop longs, le team US a beaucoup à apprendre encore. Si la fiabilité globale fut raisonnable, les sempiternels ennuis de freins, surtout, ont poussé Romain plus d’une fois au bord de la crise de nerfs, jusqu’à tester les Carbone Industrie au détriment des Brembo en fin d’année. A résoudre d’urgence. En un mot comme en cent, il faudra confirmer et même faire mieux la seconde année, qui est toujours plus dure d’autant que le règlement change. Sans oublier un paramètre pour l’heure inconnu : quel sera l’impact (y en aura-t-il un ?) dans les relations privilégiées avec la Scuderia du non-renouvellement du contrat d’Esteban Gutiérrez, couvé par Maranello ? S’il est justifiable sportivement, il ne faudrait pas que Haas paie la facture ou les pots cassés écopant systématiquement d’une ou deux évolution(s) de retard sur le V6 du Cheval cabré. Son remplaçant, Kevin Magnussen, devra faire mieux et ramener de gros points.

LE CHIFFRE : 1,38

1,38 : la moyenne de points (29) pris par Grand Prix. Voilà longtemps qu’un team parti de rien n’avait présenté un tel bilan. En 1993, Sauber en aurait entassé 62 au tarif actuel. Un bilan plus qu’honorable, « fant-haas-tique » pour reprendre les mots de Romain Grosjean dans sa chronique pour F1i.

LA TECHNIQUE

Découvrez la Haas VF16-H sous toutes ses coutures.

LES PILOTES

Voyez les notes F1i pour Romain Grosjean et Esteban Gutiérrez.

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