AQF

Alors qu’on se plaignait d’avoir entendu trop de « F1 bashing » pendant l’intersaison, voilà que le championnat reprend sur une nouvelle controverse. Le format des qualifications par élimination n’a convaincu personne ce samedi à Melbourne et il est déjà question de… l’éliminer dès le deuxième Grand Prix. La Formule 1 s’est-elle encore tiré une balle dans le pied ?

On peut le penser si l’on en croit les réactions à chaud des principaux acteurs, à commencer par les pilotes et les patrons d’écuries. Voir la bataille pour la pole position tourner court à cinq minutes de la fin et le drapeau à damier présenté sur une piste vide est absurde. Une sorte de mea culpa s’impose sans vraiment tenter de rejeter la responsabilité sur le voisin, mais plutôt en reconnaissant une erreur collective. Donc, vite, revenons à l’ancien système. A moins que…

D’aucuns se sont bien amusés en Q1 et en Q2. Le trafic était dense et le suspense bien présent, même si les résultats n’ont pas été surprenants, à l’exception de l’élimination de Daniil Kvyat dès le premier segment et du fait que les Haas auraient pu atteindre la Q2. Pour le reste « business as usual », mais alors pourquoi avoir changé une formule qui fonctionnait bien de l’avis de tous, comme le souligne Eric Boullier ?

Pourquoi avoir changé une formule qui fonctionnait bien de l’avis de tous, comme le souligne Eric Boullier ? Nous touchons là au point sensible du débat : c’est tout le système de gouvernance de la F1 qui doit être revu.

Nous touchons là au point sensible du débat : c’est tout le système de gouvernance de la F1 qui doit être revu. Le problème, c’est qu’il faut unanimité pour modifier quoi que ce soit. L’univers des Grands Prix doit se poser des questions plus fondamentales (comment mieux communiquer sur les technologies hybrides, comment réduire les coûts, comment permettre aux meilleurs jeunes d’accéder à la Formule 1 au mérite, etc) que des changements cosmétiques au format des qualifications.

En attendant Lewis Hamilton est en pole devant Nico Rosberg et les Ferrari sont à huit dixièmes (Vettel) et à 1″2 (Räikkönen) et ce diable de Max Verstappen déjà « best of the rest ». Est-on reparti pour un tour ? Réponse demain, mais avant le départ de la course les managers se réuniront pour décider du sort des qualifications à partir de Bahreïn. Revenir à l’ancien format ? Adopter le compromis proposé à Barcelone (Q1 et Q2 selon le nouveau principe, Q3 comme auparavant) ? L’essentiel sera de prendre la bonne décision…

ATP

Réunion décisive des teams principals demain matin : plus de droit à l’erreur, Messieurs !

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