Comme d’habitude, la cuvette du Hungaroring était étouffante de chaleur ce vendredi, au point que l’orage éclata dans l’après-midi, en perturbant la seconde séance d’essais libres et en empêchant les écuries de parcourir de longues séries de tours avec le plein pour évaluer l’usure des pneumatiques. Or, sur le tourniquet hongrois, la dégradation des pneus pourrait jouer un rôle déterminant ce week-end, sachant qu’il y a 8 dixièmes d’écart entre les gommes tendres et les médiums proposés par Pirelli. On pourrait donc voir différentes stratégies se déployer, en deux ou trois arrêts, afin de compenser les difficultés pour dépasser.

McLaren revient dans le parcours, s’il faut en croire les chronos de ce vendredi, tandis que les Lotus pourraient bien jouer les outsiders en profitant de la chaleur. Le double DRS n’a pas encore été validé pour la course, mais les tests se poursuivent demain, et à en croire la mine réjouie de Kimi Räikkönen, cela semble porter ses fruits. On sait que la Lotus exploite bien les pneus par forte chaleur. On verra demain lors des qualifications si Kimi ou Romain Grosjean peuvent se hisser en haut de la grille, auquel cas ils seront de sérieux clients pour le podium.

La pluie qui s’est invitée aujourd’hui a environ 50 % de chances de revenir, plutôt dimanche que samedi, aussi les pilotes ont-ils tourné dans des conditions parfois délicates cet après-midi, comme en témoigne la sortie de Michael Schumacher, sans gravité si ce n’est pour l’amour-propre du champion allemand. Avant la trêve estivale, ils seront nombreux à tenter d’entamer la seconde moitié du championnat en beauté. Mercedes reste inquiet pour l’usure des pneus, sachant que des changements de réglages pour faciliter la mise en température ont parfois des effets désastreux sur la dégradation des gommes. Sauber souhaite confirmer sa belle performance de Hockenheim, tandis que Bruno Senna s’est fait remarqué sur ce circuit atypique, alors qu’il manquait de roulage après avoir cédé sa Williams à Valtteri Bottas ce matin.

Les écarts restent faibles entre les top teams. Red Bull ne parait pas avoir souffert de sa petite correction de cartographie moteur après l’incident de Hockenheim. Peu d’enseignements sont à tirer de cette première journée, comme c’est souvent le cas le vendredi. Mais Budapest réserve toujours des surprises, aux essais comme en course, et l’introduction du DRS l’an passé avait permis de mettre un terme aux processions des années précédentes. Les qualifications n’en seront pas moins essentielles : soyons tous fidèles au poste demain, au diable les J.O. !

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