Suite et fin des comptes-rendus de l’envoyé spécial de F1i à Abou Dhabi : Ziv s’est glissé jusque sur la grille de départ pour témoigner de la haute tension de cette finale particulièrement émouvante…

af1

Dimanche 27 novembre, Abou Dhabi

Il est déjà 16h30 à Yas Marina et je n’ai toujours pas mon ‘pass’ pour pouvoir me rendre sur la grille. Ce sésame, indispensable à mon plaisir de passionné et à ma volonté professionnelle de m’approcher au plus près des pilotes et des bolides (pour permettre de vous raconter mes expériences par le menu), n’est délivré qu’au compte-goutte.

J’ai bien sonné aux portes des décideurs de tous poils, on m’a envoyé balader. C’est qu’il est réservé, me dit-on, aux sponsors, aux officiels et aux VIP… Je ne dois pas être assez important malgré les 100.000 internautes qui nous suivent sur F1i tous les jours. Heureusement, ma persévérance est récompensée : j’obtiens ce satané laisser-passer rouge in extremis et je cours vers la grille de départ où les monoplaces arrivent au ralenti après leur tour de chauffe. Je jubile car le coup est passé près et, je vous l’avoue, j’en aurais fait une jaunisse !

Je jubile car le coup est passé près et, je vous l’avoue, j’en aurais fait une jaunisse !

Emotion sur la grille où je croise les futurs retraités, Massa et Button, qui enfilent leur casque une dernière fois. Emotion encore quand je m’approche de ceux, Gutiérrez et Nasr, des bons copains, qui ne sont pas certains d’être au départ la saison prochaine. Emotion enfin quand je vois arriver les deux protagonistes de cette finale, Nico et Lewis, les deux seuls à encore pouvoir être couronnés. La tension est à son comble et il y a de l’électricité dans l’air au moment où les puissants projecteurs sont allumés.

L’hymne national retentit, les pilotes se mettent au premier rang et je me place juste derrière Alonso, Bottas et Gutiérrez. Instant poignant et solennel, interrompu finalement par le vacarme incroyable d’un immense Airbus A380 passant en rase motte au dessus de nos têtes, sponsoring d’Etihad Airways aidant. Impressionnant.

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Un peu de recueillement sur la grille pendant l’hymne national : la calme avant la tempête.

16h55 : on nous demande d’évacuer la grille et je presse le pas pour retrouver la famille Massa chez Williams. Paul di Resta, réserviste de l’écurie et ancien pilote Force India, est là et nous sommes très vite rejoints par Nicolas Todt, le manager de Felipe, et par Johnny Herbert qui travaille pour Sky Sports F1. Nous sommes tous très concentrés au moment du départ, les yeux rivés sur les écrans de télévision. Une fois les feux éteints et les premiers virages négociés, Johnny, hilarant comme souvent, se charge de détendre l’atmosphère.

La fin de course est palpitante car Hamilton adopte un faux rythme pour que Rosberg, juste derrière lui, se fasse rattraper par Vettel et Verstappen. Malin de sa part, c’est de bonne guerre. N’ayant pas de favori (que le meilleur gagne), je me surprends à croiser les doigts pour Nico Rosberg. Je ne peux imaginer sa déception s’il devait perdre ce titre tant espéré à quelques encablures de l’arrivée. Drapeau à damier enfin : Nico Rosberg est Champion du monde !

C’est le délire et les feux d’artifices ajoutent à l’euphorie générale. Je m’en vais rejoindre Roger Federer, Jorge Lorenzo et… Paris Hilton au pied du podium. Tout le monde semble satisfait de cet épilogue. Nico est un beau champion. Même Lewis Hamilton a des mots gentils pour son rival au micro de David Coulthard. C’est qu’il se connaissent depuis l’enfance, ces deux-là, et ils ne parviennent pas vraiment à se détester. Paris et moi versons une larme de joie…

Nico Rosberg (GER) Mercedes AMG F1 celebrates his World Championship with his wife Vivian Rosberg (GER) and the team. 27.11.2016. Formula 1 World Championship, Rd 21, Abu Dhabi Grand Prix, Yas Marina Circuit, Abu Dhabi, Race Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. © Copyright: Bearne / XPB Images

Un triomphe très populaire pour Nico Rosberg qui a dédié son succès à sa femme Vivian.

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