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Au début de sa carrière en F1, celui qu’on ne surnommait pas encore le Baron rouge voulait être certain que ses impressions au volant correspondaient à la réalité des chiffres. L’une des premières choses qu’il demanda en arrivant chez Benetton fut… un compteur de vitesse.

“Au début, nous avons rigolé, car les pilotes se servent plutôt d’un compte-tours, raconte Toet. Michael a expliqué qu’un compte-tours était en effet utile, mais, précisa-t-il, ‘si je sors du virage en troisième ou en deuxième, je veux savoir si cela aide mon accélération. Est-ce que j’atteins une vitesse plus élevée ou bien l’accélération supplémentaire en deuxième est-elle perdue quand je change de rapport ?”

“Si je change de vitesse plus tôt, quand le moteur est un peu creux, je veux savoir si cela favorise ma vitesse. En plus, si je change les rapports de boîte, toutes mes références seront perdues si je ne dispose que d’un compte-tours.’ La solution est venue du responsable de l’électronique Richard Marshall, et nous avons donné à Michael un compteur de vitesse.”

PAS FACILE DE LIRE LE COMPTEUR EN PILOTANT

Le compteur digital – auparavant testé par Toet et Marshall sur une 205 laboratoire de course de côte (!) – fut monté juste au-dessus du volant, dans l’axe du regard de Michael. Il s’en servait pour perfectionner son pilotage, en s’appuyant sur sa faculté à piloter sa monoplace tout en étant mentalement disponible pour enregistrer des informations ou discuter de la stratégie avec ses ingénieurs.

Après quelque temps, Schumacher s’aperçut que son système ne fonctionnait pas aussi facilement qu’il l’aurait cru. En plein virage, il avait du mal à lire le compteur et à mémoriser la vitesse la plus lente, alors qu’en ligne droite, il devait se concentrer sur ses repères de freinage.

Sans se démonter, il demanda alors à l’écurie d’installer… deux puis trois compteurs sur sa voiture !

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