Dans une ambiance joyeuse et studieuse orchestrée par ses fans les plus fidèles, Robert Kubica a totalisé mercredi 142 tours du circuit de l’Hungaroring au volant de la Renault RS17, soit l’équivalent de plus de deux Grands Prix. Auteur du quatrième chrono du jour, le Polonais s’est exprimé au terme de sa longue journée devant les journalistes présents à Budapest. Voici le recueil de ses impressions.

« PAS 100 % HEUREUX »

Robert, pouvez-vous résumer vos émotions après avoir piloté la Renault ?

« Ce sont des sentiments mitigés, comme toujours. Le début de la journée n’a pas été facile : [frapper le mur du garage] est probablement l’une des plus grandes bévues de la Formule 1 ! Pour être honnête, j’étais tellement concentré sur les gens devant mon garage que j’ai oublié que les voitures étaient plus longues et plus larges ! Bon, c’est la seule erreur que j’ai commise, donc c’est positif dans l’ensemble. »

« Il y avait beaucoup de pièces à tester. On n’a pas pu faire un relais en fin de journée à cause des drapeaux rouges, mais à part cela, nous avons parfaitement suivi le programme. La plus grande différence, c’est que la voiture n’a rien de commun avec les machines que j’ai testées ces derniers temps. Quand vous devez composer avec autant de différences, vous avez besoin d’un peu de temps pour vous adapter. Bien sûr, on en veut toujours plus, mais il faut rester réaliste. Ce n’était pas une journée facile, mais je pense que nous avons fait du bon travail. »

« J’ai repris à 14 heures, après le déjeuner,  et c’est comme si j’étais un autre pilote. La voiture était beaucoup plus familière, ce qui est bon signe. »

Avant cette journée, vous avez annoncé que vous seriez heureux de votre test si vous estimiez avoir fait du bon travail. Êtes-vous satisfait après ces tests ?

« Oui, mais pas 100 % heureux. Il y a eu un moment décisif dans la journée. Je suis monté dans la voiture vers neuf heures et j’ai roulé jusqu’à 13 heures, sans avoir le temps de réfléchir, de changer ou de hiérarchiser les choses. Je ne faisais que recueillir des informations, des sensations, mais je n’avais pas le temps de mettre de l’ordre dans tout ça. »

« Quand je suis sorti de la voiture, j’ai fait une longue pause pendant le déjeuner. J’ai repris à 14 heures, et c’est comme si j’étais un autre pilote. La voiture était beaucoup plus familière, ce qui est bon signe. On croit souvent qu’on ne s’améliore que par la conduite, mais on peut aussi progresser en pensant, en réfléchissant aux points à optimiser, etc. Et c’est ce qui s’est produit. »

« Bien sûr, si je reprenais le volant [après ce test], je saurais où m’améliorer et comment apprivoiser la voiture afin que tout soit plus facile, plus naturel. »

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