Pendant le Grand Prix de Belgique, F1i s’est faufilé jusque dans le stand McLaren-Honda pour aller à la rencontre d’Anthony Poireau, contrôleur technique attaché à l’écurie britannique tout au long du week-end.

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Il y a des rendez-vous que tout fan de sport automobile ne peut manquer sous aucun prétexte. Les Grands Prix de Formule 1 font bien entendu partie de la short-list de beaucoup d’entre eux. Alors, imaginez ce qui doit se passer dans la tête du passionné qui vient assister à la course en voisin, qui plus est aux premières loges ! Anthony est de ceux-là.

Pour ce Parisien installé à Spa depuis son enfance et vivant à quelques encablures seulement du toboggan ardennais, le dernier week-end du mois d’août est évidemment immanquable. Il officiait cette année au poste de contrôleur technique (aussi appelé commissaire de stand) dans la pitlane. Une tâche qu’il remplit depuis six ans déjà. Après avoir été, comme on dit dans le jargon, « scrutineer » en GP2, il travaille sans discontinuer sur la F1 depuis 2011.

Mais Anthony, qui évolue en binôme depuis plusieurs années avec son ami Benoît, est déjà au turbin bien avant que les V6 Turbo hybrides ne se mettent à rugir. Il est en effet à pied d’œuvre dès jeudi, soit la dernière journée de veillée d’armes avant les premiers essais libres. « Ce jour-là, mon travail de contrôleur technique se résume à vérifier que tous les éléments de sécurité de la voiture et du pilote soient en ordre, explique-t-il. Parmi ces éléments, il y a notamment les harnais situés dans le cockpit ainsi que le casque du pilote. »

Les commissaires ont pour tâche de notifier les différentes actions du personnel de l’équipe sur la voiture qu’ils doivent surveiller : nouveaux réglages, modifications sur la voiture, heure de sortie de son box, pneumatiques utilisés… Tout y passe !

Les contrôleurs passent la surmultipliée dès le vendredi. Ils ont pour tâche de notifier les différentes actions du personnel de l’équipe sur la voiture qu’ils doivent surveiller : nouveaux réglages, modifications sur la voiture, heure de sortie de son box, pneumatiques utilisés… Tout y passe ! Et cela, de 8 heures du matin jusqu’au parc fermé en fin d’après-midi.

« Nous avons d’une certaine manière le même rôle que celui d’un script-boy sur le lieu de tournage d’un film. Rien ne doit nous échapper. De la sorte, nous avons une fonction dissuasive vis-à-vis de l’équipe qui serait éventuellement tentée de tricher. » Anthony veille cette année sur la McLaren-Honda de Fernando Alonso. Il y a pire comme équipe et comme pilote sur lesquels garder un œil ! A 12h30, le moteur nippon s’ébroue dans un râle typique des « six pattes ». Anthony s’empresse de le noter sur son bloc-notes.

The pit garage of Fernando Alonso (ESP) McLaren. 31.03.2016. Formula 1 World Championship, Rd 2, Bahrain Grand Prix, Sakhir, Bahrain, Preparation Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. © Copyright: Batchelor / XPB Images

Dès le jeudi, le commissaire de stand observe ce petit monde et fait connaissance avec les mécaniciens.

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