Par rapport aux autres systèmes présents sur une monoplace de Grand Prix, la direction reste un dispositif relativement simple. Jetons un coup d’œil sur cet indispensable accessoire.
Contrairement à d’autres commandes (comme l’accélérateur), les mouvements du volant sont transmis aux roues par un mécanisme physique, comme l’impose le règlement. L’assistance est opérée par un système purement hydraulique (et non pas électronique).
Fixée au volant (même si Kimi Räikkönen eut la désagréable expérience de voir son volant se détacher chez Sauber en 2001 !), la colonne de direction est fabriquée en carbone et dotée d’extrémités en métal. Elle possède un connecteur électrique, qui relie le câblage de la voiture à celui du volant. Très rigide, elle doit néanmoins pouvoir se déformer en cas de choc frontal, ce qui impose des calculs spécifiques.
Les mouvements de la crémaillère sont assistés par une pompe hydraulique, à travers un système de valves. Le boîtier de direction (ou corps de valve) est relié mécaniquement à la colonne. Les mouvements de rotation du volant sont transmis au boîtier qui les redistribue vers un double vérin sous forme de pression hydraulique plus ou moins forte à droite ou à gauche, afin de rendre le mouvement de direction effectif. Ces vérins hydrauliques agissent directement sur les rotules de direction des roues. Sur l’image ci-dessous de la crémaillère de la Mercedes W07, on aperçoit bien les deux connections hydrauliques notamment.
Sans intervention électronique, régler un système aussi sensible n’est pas toujours facile et peut demander quelques ajustements (Lance Stroll, par exemple, a évolué vers une direction plus légère en cours de saison). En 2012, Lotus avait dû mettre au point une colonne plus au goût de Räikkönen, non sans mal. Le réglage de direction peut être modifié pour des circuits spécifiques, comme Monaco, qui exige un rayon de braquage très court. Cela pourrait être très utile à Robert Kubica en cas de come-back espéré du pilote polonais dont les mouvements du bras droit sont limités, séquelle de son terrible accident en rallye.