Formule-1-Mclaren_ECU_vignette

Les Formule 1 actuelles sont des engins extrêmement sophistiqués. Pour que tous leurs composants travaillent de concert, il faut une unité centrale, capable de coordonner des milliers d’opérations à la seconde. Ce boîtier installé sur toutes les voitures existe bel et bien… et provient de McLaren.

VINGT VOITURES, UN BOÎTIER

En arrondissant, une Formule 1 se compose de vingt-cinq mille pièces : 11 000 pour le châssis, 6 000 pour le moteur et 8 500 pour l’électronique. Mais qu’est-ce qui permet à cette kyrielle de composants d’opérer ensemble en harmonie ?

Le cerveau qui coordonne les organes d’une monoplace de Grand Prix tient en un petit boîtier de 1,35 kg fabriqué par McLaren Applied Technologies. De forme trapézoïdale, le boîtier TAG-320 équipe toutes les voitures engagées dans le Championnat du monde de Formule 1.

Depuis 2008, la FIA a en effet choisi de standardiser l’électronique, afin de réduire les coûts et de mieux contrôler les écuries dans ce domaine. Au terme d’un appel d’offres, c’est la filiale électronique du groupe McLaren qui a été retenue pour fournir le boîtier normalisé. Auparavant, les ingénieurs avaient carte blanche pour inventer toutes sortes de systèmes.

© McLaren

“À l’époque, l’électronique était considérée comme un facteur de différenciation, se souvient  Tim Strafford, directeur de la branche automobile de McLaren Applied Technologies et ancien ingénieur système dans l’équipe de F1. On développait des logiciels pour le départ automatisé, pour l’antipatinage… Si la FIA autorisait un système, c’était à qui allait le mettre en piste le plus vite possible.”

“Par la suite, la Fédération a mis en place différents outils pour surveiller plus étroitement les écuries, avec plus ou moins de succès. Elle a fini par imposer un boîtier unique pour savoir si ce que faisaient les écuries était légal ou non.”

Pionnier des assistances électroniques, Paddy Lowe se souvient que la suspension active de la Williams faisait gagner une seconde au tour, mais que l’antipatinage en rapportait autant, “alors qu’il ne représentait que trois lignes de code”

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