© XPB Images

ALDO COSTA — DIRECTEUR DE LA TECHNOLOGIE

À Brackley, James Allison a retrouvé une vieille connaissance en la personne d’Aldo Costa, qu’il côtoya à l’époque de la “dream-team” Todt-Brawn-Byrne-Martinelli-Schumacher.

C’est à 27 ans à peine que l’Italien, diplômé en génie mécanique de l’université de Bologne, est devenu le patron technique de l’écurie Minardi, en 1988. Six ans plus tard, il entra dans le Saint des saints à Maranello et devint rapidement l’assistant du designer en chef Rory Byrne, qui en fit son successeur en 2004 lorsqu’il prit sa retraite. Toujours sous la direction de Ross Brawn, Costa a donc été de facto le père des bolides écarlates à partir de 2005, avec un certain succès. Si les Renault chaussées de Michelin coiffèrent la couronne deux saisons d’affilée, sa F2007 permit à Kimi Räikkönen de devenir Champion du monde. Un deuxième titre consécutif fut manqué de peu l’année suivante : Felipe Massa ne s’inclina qu’à la dernière course face à Lewis Hamilton sur McLaren. Même scénario en 2010 : au volant de la F10, Fernando Alonso a perdu le titre sur une erreur stratégique, dont ont profité Sebastian Vettel et Red Bull. Malgré ce bilan plus qu’honorable en onze années de service, Costa fut écarté sans élégance par Luca di Montezemolo, au motif que la 150° Italia de 2011 manquait de compétitivité.

Ses compétences ne restèrent toutefois pas longtemps en jachère puisqu’il fut engagé chez Mercedes par son ancien collègue Brawn afin d’étoffer le bureau d’études de Brackley (l’écurie organisa elle-même le déménagement afin que Costa puisse se mettre d’emblée au travail). En charge du design et du développement, il suivit le développement de la Flèche d’argent de 2012 puis dessina la voiture de 2013, alors que Geoff Willis, arrivé en même temps que lui, commença à travailler sur l’architecture et l’aérodynamique de la W04 équipée du V6 turbo. Costa reprit la main quand débuta le design détaillé de la monoplace hybride, dont l’analyse du fonctionnement fut confiée à Willis. Anticipation, adaptation des ressources à l’ampleur du défi hybride et répartition des projets sont l’une des clés du succès récent de Mercedes.

Réagir à cet article