© F1i

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100 % CARBONE

Pour la première fois de son histoire, Toro Rosso a fabriqué un caisson de transmission entièrement en carbone, alors qu’il comportait une partie en aluminium l’an dernier (comme c’était le cas sur la Williams, la Renault et la Manor). Pour la boîte de vitesses proprement dite, en revanche, l’équipe utilise des composants fournis par Red Bull Technology et Xtrac. De ce point de vue, le passage tardif au V6 Ferrari (en octobre 2015) a obligé les ingénieurs à adapter les pièces internes de la transmission, bien entendu, mais aussi le refroidissement, l’installation électrique, les logiciels électroniques, la gestion de l’énergie, les échappements, etc.

Sur la dernière image, qui donne à voir l’intérieur du caisson, on distingue divers éléments : un radiateur, l’orifice destiné à laisser passer le pot d’échappement, les barres de torsion, des pièces hydrauliques, l’arbre de transmission, etc. On aperçoit également le pilier soutenant l’aileron arrière, qui traverse le pot d’échappement. Cette solution a été inventée par la squadra en 2015 sur la STR10, avant d’être largement reprise par la concurrence – de la même façon que les dérives ouvertes sur l’aileron arrière ont été imitées par plusieurs équipes cette saison. Autant de preuves de la créativité du bureau d’études dirigé par le talentueux James Key.

Le partage d’une motorisation identique avec l’écurie mère Red Bull permettra de renforcer les synergies entre Faenza et Milton Keynes, en particulier au niveau de la transmission. Il faudra toutefois attendre 2018 pour que les échanges techniques entre l’Italie et l’Angleterre soient pleinement effectifs :

“On peut partager de nombreux éléments liés au groupe propulseur et à tous ses accessoires périphériques, comme le refroidissement par exemple, mais aussi la boîte de vitesses et les suspensions, a expliqué James Key sur le site de l’écurie. Ne pas concevoir nous-mêmes ces pièces va nous faire gagner du temps et de l’argent, que nous pourrons consacrer à d’autres tâches.”

“Nous allons pouvoir mettre en commun nos ressources et développer les synergies. Avec le nouveau règlement, cependant, il n’y a quasiment rien à discuter, car il faut d’abord passer par le processus de design, qui repart en quelque sorte de zéro. L’an prochain, il n’y aura donc pas beaucoup de mise en commun, mais en 2018, après une saison d’expérience, on disposera d’éléments déjà dessinés qui pourront être partagés. Cela dit, avoir le même moteur nous aidera déjà beaucoup.”

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