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CONTRAINTES STRUCTURELLES

On le voit, le moteur devra endurer davantage de contraintes et sur de plus longues périodes. L’augmentation de la vitesse de passage en courbe, en accentuant les forces centrifuges, représente une autre gageure pour les motoristes :

“Certaines contraintes qui s’exercent sur le moteur seront plus fortes, précise Cowell. Comme la voiture négocie les virages plus rapidement, les charges de flexion augmentent entre le châssis et le moteur, dans la zone comprise entre la transmission et la monocoque. C’est d’ailleurs toute la structure de la voiture qui doit être capable de supporter des efforts plus élevés. Sans parler de l’impact sur l’ensemble des fluides qui circulent à l’intérieur du bloc. En général, on étudie le fonctionnement d’un moteur à l’état stationnaire, à l’arrêt, lorsque aucune force ‘g’ ne s’applique. Or, quand on encaisse 5 g dans une courbe, il est difficile de maintenir tous les fluides en place dans le moteur et dans le réservoir.”

En outre, le surcroît d’adhérence et de motricité procuré par des pneus plus larges – offrant 25 % de surface de contact en plus – induira des remises en vitesse anticipées, plus brutales (ainsi que des distances de freinage raccourcies). La consommation devrait par conséquent augmenter, alors que l’équilibre énergétique évoluera entre les trois sources de puissance (moteur à combustion, MGU-K et MGU-H), comme l’a confié à Autohebdo Pierre Waché, ingénieur en chef chargé de la performance chez Red Bull :

“La récupération d’énergie va subir, elle aussi, une mutation. Freinages plus courts, donc moins de récupération cinétique. Pleines charges moteur plus longues, et ce sera plus de récupération d’énergie aux gaz d’échappement. Pour caricaturer, disons que de très nombreux circuits prendront l’aspect de celui de Monza.”

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