Il n’y a pas que la collision entre Sebastian Vettel et Lewis Hamilton à Bakou qui empoisonne les relations entre Ferrari et Mercedes. Sur le front technique, les deux écuries se livrent bataille par FIA interposée sur la question de la combustion d’huile. La question, mise sur le tapis par Red Bull il y a deux ans, refait surface…

TOUT BAIGNE-T-IL DANS L’HUILE ?

La collision entre Sebastian Vettel et Lewis Hamilton au dernier Grand Prix d’Azerbaïdjan cristallise toute l’attention des fans et des autorités sportives, qui se réunissent ce lundi. Pourtant, ce n’est pas la seule raison pour laquelle la tension est montée d’un cran entre Ferrari et Mercedes ces dernières semaines.

Lancé cet hiver, le débat sur l’éventuelle utilisation d’huile comme carburant par certains motoristes a pris un nouveau tour avec l’envoi par la FIA, après le Grand Prix du Canada, d’une note à l’attention de toutes les écuries :

“Nous souhaitons vous rappeler que, comme cela a été expliqué à l’occasion de plusieurs réunions et répété dans la directive technique 004-17, nous estimons que l’utilisation d’huile comme carburant est interdite par le règlement technique”, explique Marcin Budkowski, le directeur du département technique de la Fédération.

“Afin de dissiper tout doute, [nous rappelons que] le seul carburant qui puisse être utilisé à des fins de combustion est l’essence et [que] les seules caractéristiques autorisées pour cette essence sont clairement définies dans l’article 19 du règlement technique.”

“Bien que le règlement technique ne détaille pas explicitement les propriétés de l’huile moteur autorisée en F1, nous considérerions comme une infraction toute tentative d’utiliser des composants additionnels dans l’huile en vue d’améliorer la combustion.”

© WRi2 — Marcin Budkowski (FIA) et Mattia Binotto

Mais pourquoi la FIA a-t-elle cru bon de rappeler les règles du jeu ?

Parce que Mercedes a demandé une nouvelle clarification à la Fédération : elle soupçonne en effet Maranello de se servir de son réservoir d’huile additionnel pour injecter de l’huile dans son V6. Or, l’hiver dernier, la Scuderia aurait demandé à Charlie Whiting, à la tête du département technique de la FIA, si le règlement permettait d’utiliser deux spécifications d’huile différentes et si la composition chimique de l’huile y était définie. Ce qui aurait mis la puce à l’oreille des ingénieurs de Brackley, qui suspectent la Scuderia de stocker dans un réservoir annexe une huile particulière, qui serait injectée lors des tours de qualification…

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