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L’HUILE DE LA VÉRITÉ ?

“La vérité est comme l’huile : elle monte toujours à la surface”, dit le proverbe. Aucune preuve de tricherie n’a jusqu’à présent été apportée à l’encontre de Ferrari ou d’un autre motoriste, même s’il n’y a rarement de fumée sans feu dans ce genre de controverse. L’histoire, d’ailleurs, n’est pas nouvelle et a d’abord concerné Mercedes.

Depuis 2015, Red Bull soupçonne que l’avantage chronométrique des Flèches d’argent en qualification provient d’un supplément de puissance procuré par la combustion d’huile. Peu satisfait par la position de Toto Wolff (qui aurait refusé de descendre en dessous du seuil de 5 kg comme limite à fixer à la consommation d’huile), Christian Horner avait à l’époque demandé des éclaircissements à la FIA. Celle-ci avait réagi en confirmant que la combustion d’huile en tant que carburant enfreignait le règlement et en prélevant des échantillons d’huile au Grand Prix du Canada 2015. Si les résultats n’avaient alors rien révélé d’illégal, l’écurie au Taureau ailé n’a depuis pas cessé de nourrir des soupçons à l’égard de ses rivaux allemand et italien, au point de revenir à la charge cet hiver.

Red Bull a remis la question sur la table cet hiver, soupçonnant ses rivaux allemand et italien

En mars dernier, pressée de lever toute ambiguïté, la FIA a envoyé aux teams la directive 004-17 qui interdit formellement d’utiliser l’huile à des fins de combustion. En outre, un mois plus tard, la commission F1 de la Fédération a proposé un plan en trois points pour 2018, censé empêcher les écuries de se livrer à ce genre de pratiques.

S’il est ratifié par le Conseil mondial, ce plan obligera l’an prochain les écuries à fournir les mesures du niveau d’huile dans le réservoir principal à tout moment. La quantité d’huile éventuellement contenue dans d’autres réservoirs devra, elle, être déclarée à la FIA une heure avant le départ de la course (mais curieusement pas avant la qualification). Deuxièmement, les vannes de commande actives entre les différents éléments du groupe propulseur seront proscrites (histoire d’écarter tout moyen parallèle d’apporter de l’huile au moteur). Enfin, les équipes devront utiliser une seule spécification d’huile par Grand Prix, qui devra être déclarée avant le début du week-end de course.

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