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UN PARFUM DE REVANCHE ?

Ces mesures sont attendues par Red Bull – mais aussi par Mercedes, qui s’interroge sur le bond en avant effectué par la SF70H par rapport à sa devancière. L’équipe championne du monde en titre a demandé des clarifications à la FIA sur des domaines où elle suspecte Ferrari de profiter des failles du règlement, selon une méthode bien huilée dans le paddock (la Scuderia avait fait de même cet hiver à propos des suspensions).

Or, coïncidence ou non, des échantillons prélevés après le Grand Prix du Canada ont révélé des anomalies sur les voitures équipées du même V6 (selon les informations, en général fiables, de nos confrères Mark Hughes de Motor Sport Magazine et Michael Schmidt de Auto Motor und Sport). Ce qui a poussé Budkowski à envoyer aux écuries une nouvelle directive (TD22, citée en page 1) le mardi avant le Grand Prix d’Azerbaïdjan.

On le voit, la compétition entre Ferrari et Mercedes ne se limite pas à la piste ni aux coups de roue. Le front Mercedes-Red Bull sur la combustion d’huile est-il une sorte de mesure de rétorsion pour sanctionner les manœuvres de Ferrari ayant mené, cet hiver, à l’interdiction des suspensions stockant l’énergie à des fins aérodynamiques ? C’est peut-être aller un peu vite en besogne.

N’empêche, l’étrange mécanique de la Formule 1 se gripperait si ses rouages n’étaient régulièrement graissés par l’huile des intrigues.

© WRi2 — Marcin Budkowski et James Allison

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