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© XPB Images

LE DOUBLE BÉNÉFICE DE LA FIABILITÉ

On l’oublie souvent, mais il y a un bénéfice supplémentaire à ne pas être pénalisé. On a ainsi remarqué, l’an passé, que certains pilotes ont gagné plus de places grâce au recul de leurs rivaux qu’ils n’en ont perdu à cause de leurs propres pénalités. Comme le montre le tableau ci-dessous, les pilotes Sauber, Haas, Force India et Williams ont profité de la bonne fiabilité des V6 Mercedes et Ferrari et du recul de leurs concurrents.

Ce tableau, établi par nos confrères de RaceFans, s’appuie non pas sur le nombre de pénalités mais sur le nombre de places effectivement perdues ou gagnées sur la grille (sachant que 83,6 % des pénalités concernaient le moteur, 12,2 % la transmission et 4,2 % une autre cause).

Pilote
Places perdues (–) ou gagnées (+) sur la grille
Daniel Ricciardo – 33
Fernando Alonso – 24
Stoffel Vandoorne – 23
Max Verstappen – 15
Jolyon Palmer – 7
Valtteri Bottas – 7
Brendon Hartley – 6
Carlos Sainz – 4
Lewis Hamilton – 4
Nico Hülkenberg – 2
Kimi Räikkönen – 1
Pierre Gasly + 1
Sebastian Vettel + 3
Felipe Massa + 8
Sergio Pérez + 9
Romain Grosjean + 13
Esteban Ocon + 13
Lance Stroll + 15
Kevin Magnussen + 23
Marcus Ericsson + 26
Pascal Wehrlein + 26

Plutôt que de considérer les pénalités, il est plus intéressant d’examiner comment celles-ci modifient la position de départ réelle. Prenons l’exemple de Stoffel Vandoorne, frappé au Grand Prix de Belgique par une pénalité l’obligeant à un recul théorique de 60 places sur la grille. Le Belge n’a évidemment pas reculé de soixante positions, puisqu’il n’y a que vingt engagés. Sa pénalité s’est traduite dans la réalité par un recul de seulement cinq places sur la grille. Sur toute la saison 2017, le Belge a écopé de 218 places de pénalités, qui se sont concrétisées en un recul réel de 23 places. De la même façon, son équipier espagnol a reçu 160 places de pénalité, qui se sont matérialisées en un recul effectif de 24 positions sur la grille de départ.

Pour masquer en partie cet écart, le système des pénalités a été simplifié pour 2018. Les pilotes dont un élément du moteur aura été replacé au-delà du quota permis écoperont toujours d’une sanction les obligeant à reculer de cinq ou dix places sur la grille de départ (selon la pièce remplacée). En revanche, une pénalité excédant un renvoi de quinze places sera automatiquement convertie en renvoi en fond de grille.

La différence est particulièrement favorable dans le cas des pilotes McLaren parce que ceux-ci se sont très souvent qualifiés en fond de grille et que le recul réel était dès lors toujours inférieur au recul théorique. Reculer de cinq réelles places depuis la pole position n’est pas la même chose que de recevoir une pénalité de 10 places et de rétrograder de la 18e (si on a signé le 18e chrono) à la 20e et dernière position. Mieux on se qualifie, plus on purge véritablement sa pénalité.

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