La course au développement ne s’arrête jamais en F1, comme l’attestent les nouveautés apparues à Interlagos. En voici l’analyse, depuis le casque de Nico Hülkenberg jusqu’aux roues striées de la Force India, en passant par le moteur neuf de Lewis Hamilton…

PRISE DE TÊTE EN VUE DE 2018

À ce stade de la saison, les écuries évaluent des concepts en vue de préparer la saison à venir. Le principal changement pour 2018 réside dans l’obligation d’installer l’arceau de protection baptisé “halo”, qui viendra bouleverser l’écoulement du flux d’air dans la région du cockpit.

Telle est la raison pour laquelle les ingénieurs ont installé, ces derniers mois, des appareils de mesure dans cette zone de la monoplace en montant une maquette en carbone du “halo”. Les données ainsi récoltées permettent aux aérodynamiciens de mieux comprendre l’impact du nouvel appendice. À Interlagos, la Renault était équipée, sous la prise d’air, d’une tige comptant sept sondes Pitot… sans être pourvue du halo pour autant.

© F1i & Renault F1

En réalité, les sondes ont été installées pour une autre raison : comparer l’écoulement de l’air derrière deux versions du casque de Nico Hülkenberg. Vendredi matin, le pilote allemand a testé deux modèles de son casque Schubert : l’un doté d’un déflecteur aérodynamique et l’autre dépourvu de tout carénage. Pour confronter les flux, des bouts de ficelle en laine –verts en l’occurrence – ont été collés au casque.

Cette technique, ancienne, permet de visualiser la direction dans laquelle s’écoule le flux d’air grâce à des caméras filmant l’orientation des fils. Elle est utilisée comme un moyen de vérifier les causes d’un phénomène précis plutôt que comme un outil de recherche (telle que la soufflerie ou la CFD). La technique habituelle de visualisation des flux par peinture (“flow viz” dans le jargon, expliquée dans cet article) ne pouvait être utilisée vu la proximité de l’entrée d’air (la paraffine risquant de pénétrer dans le moteur).

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