F1-technique-Canada_Ferrari vignette

© F1i

RENAULT : UNE ÉVOLUTION ATTENDUE…

À Montréal, les six pilotes propulsés par un V6 hybride Renault ont reçu un exemplaire de la deuxième spécification du RE18. Concrètement, ils ont tous été équipés d’un nouveau moteur thermique, d’un nouveau MGU-H et – à l’exception de Fernando Alonso – d’un nouveau turbocompresseur.

Sur le moteur à combustion, les motoristes français ont modifié le dessin des trompettes d’admission. La modification a été mise au point à Viry à partir du carburant BP, qui fournit l’écurie d’usine). Il semblerait que le gain qu’elle procure soit moins net sur les blocs consommant de l’essence Mobil, comme c’est le cas chez Red Bull.

Estimé à une quinzaine de chevaux, le gain de puissance apporté par l’évolution canadienne n’est pas connu avec exactitude, alors qu’il est un élément crucial dans la décision que prendra Red Bull de continuer ou non son partenariat avec Renault (parmi d’autres considérations, notamment économiques : en choisissant Honda, l’écurie recevrait ses moteurs gratuitement alors qu’elle doit payer ses blocs actuels). L’ampleur des progrès du V6 Renault influencera aussi la décision de Daniel Ricciardo de rester ou non à Milton Keynes. L’Australien s’est plaint de la souplesse du nouveau moteur (“Nous avons reçu une évolution moteur ce week-end, et ma voiture a eu du mal avec la souplesse, la calibration, qui aurait pu être meilleure.”), mais les autres pilotes n’ont pas reporté de problèmes similaires.

Lors du démontage du moteur de l’Australien, on a aperçu la boîte à air du V6 français. En partie dissimulé par la main d’un mécanicien, le capuchon rouge recouvre l’une des deux ouvertures (une de chaque côté) par où s’engouffre l’air compressé et rafraîchi. Celui-ci est ensuite conduit vers le collecteur d’admission, qui fournit à chaque cylindre la quantité d’air nécessaire.

Réagir à cet article