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TORO ROSSO FRAGMENTE…
À Sakhir, Toro Rosso a cranté son déflecteur vertical. On reconnaît là l’influence de la philosophie de segmentation inventée par Mercedes, qui vise à contrôler étroitement les flux d’air en multipliant les appendices ou les découpes.
Désormais, l’élément du milieu comporte quatre entailles, qui vont produire chacune un mini-vortex. Individuellement moins puissants que le vortex unique généré par le précédent “bargeboard”, les petits vortex vont s’associer pour créer un tourbillon énergique et mieux dirigé pour chasser les turbulences générées par les roues avant.
Les nouvelles entailles introduites dans le fond plat ont obligé les aérodynamiciens de Toro Rosso à effectuer des découpes dans l’ailette horizontale du déflecteur (voyez les flèches jaunes).
Ces entailles sont rendues obligatoires par le règlement technique, selon lequel, dans certaines zones de la voiture, aucun élément de carrosserie ne peut être visible en regardant le fond plat du dessous, comme l’a expliqué Craig Scarborough dans un schéma très clair. Si le fond plat est plein, aucune encoche ne doit être réalisée. Par contre, si une découpe y est pratiquée, elle doit être reportée sur tout élément situé au-dessus (pour que celui-ci n’obstrue pas la vue depuis le dessous).
Le bond en avant des bolides italiens, couronné par la quatrième place de Pierre Gasly, ne tient pas seulement à cette évolution, dont le gain est estimé à un dixième de seconde par l’équipe. Il s’explique aussi par une piste moins bosselée qu’à Melbourne, autorisant des réglages plus “normaux”, ainsi que par de nouvelles idées de mise au point.