F1i scrute les nouveautés techniques apparues au Grand Prix de Belgique, en les commentant images exclusives à l’appui.

F1_Technical-analysis-belgium-spa_Honda
PAS ENCORE DE “TJI” CHEZ HONDA

À Spa, un tracé où le moteur est à pleine charge 65 % du temps, Honda a révisé son groupe propulseur dans deux domaines. Sept jetons de développement ont ainsi été dépensés sur le moteur à combustion, d’une part, et sur le turbocompresseur, d’autre part.

Comme Renault, le constructeur japonais concentre ses efforts sur le moteur thermique, qui manque encore de puissance par rapport à ses rivaux tout en consommant davantage. Un développement en matière de combustion en mélange pauvre (dans l’esprit du “Turbulent Jet Ignition” adopté par Ferrari) pourrait corriger cette faiblesse, mais l’évolution introduite en Belgique semble en être dépourvue.

Honda, qui avait mis au point un système de préchambre dans les années 1970 sous le nom de CVCC (pour “Compound Vortex Controlled Combustion”), réfléchit actuellement au concept, mais ne l’a pas encore intégré, comme l’a expliqué à F1i Yusuke Hasegawa, en charge du programme F1 de Honda :

“En tant que motoriste, nous suivrons de près les nouvelles technologies, et la combustion en mélange pauvre est un domaine que nous avons évidemment examiné. Jet Ignition est [l’une de ces nouvelles technologies]. Cela pourrait être une option pour le futur, mais nous n’avons encore pris aucune décision à ce sujet.”

Déjà modifié au Canada, le turbocompresseur a été retouché une nouvelle fois. La précédente modification, censée améliorer la récupération d’énergie sur la turbine, aurait causé une légère baisse de la puissance, à laquelle la mise à jour de Silverstone et la présente évolution entendent remédier. La fuite d’eau sur la turbine du V6 de Fernando Alonso le vendredi et la panne survenue en Q1 sur le moteur de l’Espagnol n’incrimineraient pas la nouvelle pièce d’après Honda, qui a néanmoins admis avoir manqué de temps pour évaluer l’impact des nouveaux composants sur le reste du bloc RA616H.

Réagir à cet article