F1_Angleterre-vignette

© F1i

VÉRIFICATIONS MÉTICULEUSES

Toujours à l’arrière du bolide rouge, le déflecteur situé en avant de l’écope de frein arrière a été remplacé par une version crantée. Auparavant d’un seul tenant, la pièce se compose désormais de trois éléments séparés.

Comme on le voit ci-dessus, de la peinture fluorescente verte a été appliquée sur le nouveau déflecteur. Pourquoi ? Les aérodynamiciens savent très bien que les données obtenues dans les souffleries et par la CFD (l’analyse numérique de l’écoulement des flux) sont exactes… virtuellement ! Rien ne vaut la validation de ces données en piste. Les ingénieurs vont donc examiner l’écoulement de l’air sur la carrosserie à l’aide d’une peinture fluorescente, appelée “flow viz paint” (pour “flow vizualisation”). Concrètement, une poudre fluorescente en suspension dans une huile légère, généralement de la paraffine, est appliquée sur certaines parties du châssis.

Lorsque la voiture est en piste, la peinture sèche sous l’effet du vent et laisse apparaître les détails du déplacement des particules fluorescentes. Une fois le pilote rentré au stand, on photographie – comme le fait l’ingénieur de la Scuderia ci-dessus – les traces de peinture qui indiquent la force et la direction des flux d’air circulant sur la carrosserie, les zones de décrochage, etc.

À l’usine, les ingénieurs vont comparer ces observations avec les données de soufflerie et de CFD. Un travail assez répétitif, laborieux, pas vraiment exaltant, mais indispensable pour vérifier la bonne corrélation entre les outils de simulation et la réalité.

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