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MALIN COMME UN SINGE… JUSQU’EN 2018

À Suzuka, Force India a  installé un nouveau “monkey seat” sur la structure déformable de sa monoplace, dans le prolongement du pot d’échappement.

C’est seulement la deuxième fois que la VJM10 est équipée d’un tel appendice : par rapport à la version apparue à Monaco, la pièce est redessinée et entourée de deux ailettes fixées à la structure déformable. Le gain apporté doit être significatif, car la pièce pourra seulement être utilisée cette saison, puisque le règlement a prévu son interdiction dès l’an prochain.

Deux éléments aérodynamiques essentiels interagissent à l’arrière d’une monoplace : l’aileron arrière et le diffuseur, qui, tous les deux, dirigent le flux d’air vers le haut. Entre eux peut se trouver un “monkey seat”, seul élément autorisé dans cette zone par le règlement actuel, qui tolère une pièce large de 100 mm de chaque côté de l’axe longitudinal de la voiture.

Pour comprendre le rôle du “monkey seat”, il faut évoquer ce qui se passe au-dessus de lui, au niveau de l’aileron arrière. Celui-ci possède un angle d’incidence optimal, au-delà duquel il perd sa portance. S’il est trop incliné, un “décrochage” se produit : le flux d’air qui s’écoule en dessous est incapable de rester attaché à l’aile. Autrement dit, il se détache, ralentit et file tout droit, sans plus créer de zone de basse pression.

PAS D’AÉRO SOUFFLÉE

Le “monkey seat”, installé au-dessus du pot d’échappement, intervient en appui à l’aileron arrière, afin d’éviter le phénomène de décrochage. Comment ? La zone de dépression que crée le “monkey seat” au-dessus du pot d’échappement va “aspirer” les gaz et les diriger vers le haut, en dessous de l’aileron arrière. Les gaz ainsi orientés vont aider le flux d’air qui s’écoule sous l’aileron à y rester attaché. Ceci permet à l’aileron arrière de fonctionner de manière stable tout en adoptant un angle d’incidence élevé, nécessaire pour générer de la charge aérodynamique.

Depuis quelque temps, la FIA soupçonne certaines écuries d’utiliser des cartographies moteur spécialement conçues pour souffler des gaz d’échappement vers le “monkey seat” même lorsque la pédale d’accélérateur n’est pas enfoncée. Elle est opposée à cette pratique, qui, au début des années 2010, avait poussé les motoristes à développer des cartographies spécifiques à l’époque des diffuseurs soufflés et des échappements Coanda. Raison pour laquelle le règlement technique 2018 interdit tout appendice aéro dans la zone où se situe le “monkey seat” actuellement.

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