Le Grand Prix des États-Unis verra deux pilotes prendre les commandes de monoplaces qu’ils n’ont jamais conduites auparavant. Alors que Brendon Hartley sautera de l’endurance à la F1 en pilotant la Toro Rosso, Carlos Sainz s’installera dans le cockpit de la Renault plus tôt que prévu. À eux de se familiariser avec leur nouveau volant…

DE PORSCHE À TORO ROSSO

Ancien espoir de la filière Red Bull, Brendon Hartley prendra en main un nouveau volant, celui de la STR12. Si les F1 sont souvent décrites comme le summum de la technologie, les bolides d’endurance ne sont pas en reste, puisqu’ils sont aussi équipés de systèmes de récupération et de restitution d’énergie notamment. Raison pour laquelle le volant de la Porsche 919 Hybrid, avec ses 24 boutons et molettes, est aussi sophistiqué que le volant de la Toro Rosso.

QUELQUES DIFFÉRENCES…

Certaines fonctions sont clairement spécifiques à chaque voiture. Sur le bolide allemand, on ne trouvera bien sûr pas de commande actionnant le DRS, mais on dénichera par contre un bouton bleu qui enclenche un signal clignotant destiné à prévenir les voitures plus lentes qu’elles sont susceptibles de se faire dépasser.

Autre commande que le Néo-Zélandais ne trouvera pas sur la STR12 : les molettes jaune (“TC CON”) et bleue (“TC R”), situées en bas du volant, qui permettent de régler les paramètres de l’antipatinage, artifice interdit en Grand Prix depuis 2007. Cela dit, sur la Toro Rosso, une molette jaune “Torque” offre la possibilité d’ajuster le couple transmis aux roues arrière.

De même, le bouton “Start/Kill” située au centre en bas du volant de la 919 n’a pas d’équivalent, puisqu’il sert à démarrer – et à couper – uniquement le moteur à combustion. Aussi unique, le bouton rouge “Sail”, situé à droite, actionne sur le proto un mode économique où le moteur thermique ne fournit aucune accélération.

Enfin, pour être visibles de nuit, les couleurs des commandes du volant de la Porsche sont fluorescentes et réagissent à une lumière ultraviolette installée dans le cockpit au-dessus du casque du pilote. Rien de tel sur les monoplaces de F1, qui disputent des courses de nuit mais uniquement à la lumières de projecteurs surpuissants.

© Porsche & F1i

… ET BEAUCOUP D’ANALOGIES

Les volants d’un prototype et d’une F1 partagent toutefois plusieurs fonctionnalités communes. On trouve ainsi sur les volants des deux voitures un bouton “boost”, qui délivre un surcroît de puissance : un bouton rouge en haut à gauche sur la 919, un bouton bleu “OV” sur la machine dessinée par James Key et son équipe (le deuxième en haut à gauche).

Hartley, qui réglait la répartition du freinage en appuyant sur les boutons roses “BR+” et “BR–” sur la Porsche, devra appuyer sur un bouton situé en bas à gauche pour modifier ce paramètre sur la Toro Rosso. Comme les deux voitures exploitent la technologie hybride, des commandes similaires – quoique pas totalement identiques – se retrouvent sur les deux “gouvernails”.

Sur le bolide allemand, les réglages du moteur et des systèmes hybrides s’opèrent au moyen de boutons jaunes “TF–” et “TF+” et bleus “MI–” et “MI+”, alors qu’ils se gèrent par les molettes rouges (“Battery”) et magenta (“Fuel”) sur la monoplace italienne. Il n’y a pas intérêt à être daltonien ! La récupération d’énergie au freinage est pilotée par une molette bleue sur la STR12 (“Brake shape”) et par une molette verte (“RECUP”) sur la 919 Hybrid.

DEUX LIMITEURS SUR LA PORSCHE

La communication avec le stand se fait par un bouton vert (“Radio”) sur la Toro Rosso (avec une commande “PC” – “Pit Confirm” – pour confirmer la bonne réception du message ou de l’instruction). Sur la Porsche, ces fonctions sont remplies par le bouton vert “RAD” placé au milieu à gauche et par son vis-à-vis, le bouton vert “OK”.

Pour activer le limiteur de vitesse, Hartley devra presser le bouton rouge situé en haut à droite sur le volant de sa F1, alors qu’il enfonçait le bouton orange “PIT” situé en bas à gauche sur son proto d’endurance. Sur celui-ci se trouvent deux limiteurs : celui à utiliser dans les stands (60 km/h) et celui à activer lorsque les drapeaux jaunes sont brandis (80 km/h en appuyant sur le bouton jaune situé à droite “FCY”, pour “Full Course Yellow”).

Enfin, outre le bouton “Drink”, le volant des deux engins comporte un écran large, regroupant l’affichage des informations. La STR12 est équipée du modèle standard PCU-8D fabriqué par McLaren Applied Technologies, alors que la 919 est dotée d’un écran LCD maison.

Dernière précision : ces véritables ordinateurs de bord servent aussi, dans un cas comme dans l’autre, à changer de direction (ah ! ah !). Une fonctionnalité bien utile, que Hartley appréciera à sa juste valeur. Tout comme Carlos Sainz, qui découvrira lui aussi un nouvel environnement.

Réagir à cet article