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DES CHANTIERS SIMULTANÉS

Il ne faut toutefois pas croire que les aérodynamiciens fixeraient les formes de la voiture en laissant leurs collègues se débrouiller pour y loger toutes les pièces nécessaires. La collaboration est le maître mot :

“En réalité, de nombreux processus sont menés conjointement, précise Chester. Les aérodynamiciens réfléchissent à ce qu’ils vont mettre dans les ‘cases réglementaires’. Ils savent ce qu’ils veulent faire avec les différents flux qui s’écoulent sur la voiture et se demandent comment modeler un volume qui produira le flux souhaité à l’intérieur d’une surface réglementée.”

“Ils travaillent en parallèle avec leurs collègues de Viry pour trouver comment modeler l’arrière du châssis et configurer le moteur en vue d’obtenir la voiture la plus légère possible et la plus efficace du point de vue aérodynamique. Les échanges entre Viry et Enstone sont constants.”

© Renault F1

Prenons l’exemple du réservoir, qui doit embarquer 105 kg d’essence pour la course. Les ingénieurs du châssis et du moteur doivent réfléchir de concert à sa forme optimale, en tenant compte du fait que l’arrière du réservoir est en contact avec la chaleur dégagée par le V6 turbo.

Ensemble, ils ont à trouver le juste compromis entre longueur et largeur : un réservoir plus large affecte bien entendu le dessin des radiateurs et détermine par conséquent la résistance au flux d’air présenté par la monoplace. De même, élever la température de fonctionnement de l’ERS permet de réduire la taille des radiateurs chargés de le refroidir, ce qui permet en même temps de réduire la traînée aérodynamique.

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