F1i scrute la F1 Red Bull RB13, pour terminer cette série consacrée aux bolides 2017. Propulsée par le V6 Renault, la monoplace sculptée par Adrian Newey et son équipe privilégie une traînée aussi réduite que possible, sous des lignes simple… en apparence.

© F1i

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FLUIDITÉ

Les bêtes de course regroupées sur l’arche de Newey sont parfois irrésistibles, souvent novatrices, mais toujours élégantes. Leur beauté d’exactitude semble figurer les traits de la vitesse. Moins surprenante que la Ferrari SF70H, moins complexe que la Mercedes W08, la RB13 ne déroge pas à la règle maison de la simplicité efficace. Dépourvue d’appendices, elle offre au regard des lignes fluides, presque minimalistes quand on la compare aux volumes tarabiscotés d’une McLaren.

Si la monoplace évoluera au fil du temps, son créateur a privilégié une certaine pureté afin de vérifier le bon fonctionnement du concept global de la voiture :

“De nouvelles pièces vont arriver, a expliqué l’ingénieur britannique au site officiel de la Formule 1. Mais nous avons voulu garder la voiture simple et nette, afin de bien comprendre son fonctionnement. Mercedes a peut-être atteint niveau de maturité plus élevé, mais j’aime partir d’une voiture simple et propre, ­à laquelle on peut ensuite ajouter des éléments. Si on commence à un niveau très complexe, on peut facilement se perdre en route.”

Précisément, en examinant les volumes généraux (plutôt que les détails), on s’aperçoit que la RB13 est incroyablement compacte et étroite. Les entrées d’air, minuscules, façonnent des pontons beaucoup plus resserrés que sur la Mercedes (comparez les flèches blanches). De plus en plus fins, ces pontons s’effilent à l’extrême, à tel point qu’ils se confondent avec le capot moteur (flèches jaunes). La cassure entre pontons et capot cède place à une sorte de coupole, qui ne s’élargit qu’à son extrémité, pour évacuer l’air chaud.

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