© F1i

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UNE DÉCOUPE DANS LES AILES DU TAUREAU

Tout aussi originales, de généreuses entailles ont été réalisées sur les bords du fond plat (flèche blanche)).

Grosso modo, leur but est le même que celui des incises pratiquées devant les roues arrière (flèche jaune) : faire entrer de l’air de haute pression par le dessus du fond plat pour le diriger vers le dessous, afin de créer une sorte de jupe, qui scelle les côtés du diffuseur. Comment ? En énergisant le flux courant le long des bords du diffuseur, afin que ce flux constitue une sorte de paroi qui protégera le diffuseur des turbulences produites par la rotation des roues arrière.

Sceller le diffuseur est d’autant plus important que la voiture est inclinée vers l’avant et que le l’arrière est relevé. Ce qui est particulièrement le cas avec la RB13, dont le niveau de “rake” est important.

On l’a dit ailleurs, si on élève le diffuseur, on court deux risques. Premièrement, on le rend moins étanche : des turbulences risquent de pénétrer latéralement dans la zone de dépression, perturbant le fonctionnement du diffuseur. Pour y remédier, les aérodynamiciens génèrent toute une série de vortex pour fermer, sceller, autant que possible les côtés du diffuseur. Les larges entailles dans le fond plat travaillent en conjonction avec les déflecteurs latéraux afin d’isoler les flancs du diffuseur.

Sceller le diffuseur est d’autant plus important que la voiture est inclinée vers l’avant et que le l’arrière est relevé. Ce qui est particulièrement le cas avec la RB13, dont le niveau de “rake” est important.

Deuxièmement, les écuries doivent s’assurer que le splitter, plus proche du sol, n’est pas endommagé, et ne s’use pas au-delà des normes prescrites. Or, précisément, le séparateur sera cette saison plus court de 10 cm (article 3.16.5), ce qui devrait encourager le “rake” : en effet, plus le splitter est court, plus l’assiette peut être penchée vers l’avant. L’inclinaison de la RB13 est telle que la base des dérives latérales de l’aileron avant est recourbée, afin d’être sûr qu’elle ne frotte pas la piste.

Toute la difficulté consiste à générer cet appui à basse et à haute vitesse, c’est-à-dire avec des hauteurs de caisse différentes (qui varient en fonction de la charge). D’où l’importance des mécanismes de contrôle hydraulique de la plongée qui équipent les suspensions de plusieurs monoplaces, dont la Red Bull selon la rumeur du paddock, et que la FIA tient à l’œil. Les voitures seront toutes inspectées par les experts de la Fédération, à la lumière de la dernière directive présentée. Selon Christian Horner, la suspension de la RB13 serait légale, même si des rebondissements ne sont pas à exclure à Melbourne.

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