Daniel Ricciardo et Max Verstappen semblent former le tandem le plus fort et le plus équilibré parmi les top teams de Formule 1. Un match qui pourrait être, par conséquent, le plus intéressant à suivre en 2017.

© XPB Images

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L’avenir ne correspond jamais aux prévisions, c’est entendu. Essayons pourtant de prédire quels seront les rapports de force entre équipiers l’an prochain dans les écuries de pointe. Intuitivement, c’est chez Red Bull que la paire de pilotes paraît la plus homogène. Sans préjuger des futures performances de Valtterri Bottas chez Mercedes (s’il est effectivement recruté à Brackley), le Finlandais sera confronté à un voisin de garage très rapide, déterminé à reprendre sa couronne et parfaitement familiarisé à son environnement. Chez Ferrari, même s’il a fléchi un peu l’an passé, Sebastian Vettel devrait rester un cran au-dessus de Kimi Räikkönen, dont la fin de carrière approche.

C’est donc dans l’arène de Milton Keynes que le combat entre les jeunes taureaux devrait être le plus serré. La saison qui s’ouvrira le 26 mars en Australie sera la première campagne où Max Verstappen et Daniel Ricciardo seront confrontés d’emblée, alors que la comparaison n’avait pu être que partielle l’an passé. À l’approche de cette corrida mécanique en vingt rounds, nous nous sommes demandé quelles étaient les forces et faiblesses de chacun.

CONTRE LE CHRONOMÈTRE

Selon les chiffres, c’est Ricciardo qui a l’avantage dans l’exercice du tour chronométré : il a devancé onze fois Verstappen, qui l’a quant à lui précédé à six reprises. Des chiffres à prendre avec prudence, étant donné que le Hollandais a débarqué dans l’écurie au cinquième Grand Prix de la saison, sans connaissance des procédures techniques ni expérience au volant de la Red Bull RB12. Max-la-menace a d’ailleurs peu à peu inversé la tendance au fil de la saison en devançant Daniel quatre fois lors des six dernières courses. Reste que, l’an passé, l’Australien est le seul pilote non Mercedes à s’être hissé en pole position (à Monaco) et à avoir occupé la première ligne à plusieurs reprises (Chine, Monaco, Singapour). Même sous pression, l’amateur de pêche et de hard rock est capable de livrer des performances étincelantes, en bénéficiant de l’émulation avec son équipier :

“Vous signez un tour rapide, et il [Max] fait jeu égal, ou bien il signe un bon chrono, que j’égalise : bref, on se pousse l’un l’autre, de plus en plus, explique Daniel Ricciardo à Autosport. Il est plus véloce dans certains virages, moi dans d’autres, puis il refait son retard et moi aussi, et on gagne soudain un ou deux dixièmes tous les deux. Nous savons ce qu’il faut pour réaliser un bon temps, ce qui ajoute un peu de pression sur vos épaules, mais vous force à être plus appliqué, plus précis.”

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