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UNE PREMIÈRE…

En général, dans l’histoire récente des Grands Prix, les changements apportés au règlement technique visaient plutôt à ralentir les monoplaces : limitation de la pression de turbo à la fin des années 1980, rétrécissement des ailerons en 1991, réduction de la largeur des pneus en 1993, baisse de la cylindrée en 1995, introduction des pneus rainurés en 1998, réduction du volume du diffuseur en 2005 et de la cylindrée des moteurs en 2006, etc.

Ce qui a eu pour corollaire d’améliorer marginalement la sécurité des pilotes, même si celle-ci a d’abord progressé grâce aux mesures spécifiques prises par la FIA depuis 1985 et le premier crash-test obligatoire.

Laurent Mekies (FIA) : “Nous avons demandé à chaque écurie de fournir des simulations pour leur future monoplace. Nous avons introduit ces données dans nos logiciels, puis effectué une simulation sur chaque circuit avec un châssis 2017, qui aura une vitesse en virage beaucoup plus élevée – jusqu’à 40 km/h de plus dans les courbes rapides.”

Cette saison, pour la première fois, l’objectif du nouveau règlement est au contraire de rendre les monoplaces de Formule 1 plus rapides, autour de trois secondes au tour en moyenne. Les vitesses de passage en courbe seront sensiblement plus élevées (jusqu’à 40 km/h), tout comme les forces centrifuges subies par les pilotes (on parle d’1 g supplémentaire).

Pour tenir compte de cette accélération et continuer à protéger les pilotes, deux voies complémentaires sont empruntées par la FIA.

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AMÉNAGEMENT DES CIRCUITS

La première approche consiste à adapter la sécurité des circuits aux vitesses plus élevées. À cet effet, la FIA est en train de réaliser des simulations sur les tracés inscrits au calendrier, grâce auxquelles elle peut identifier les zones où la sécurité doit être renforcée :

“On a demandé à chaque écurie de fournir des simulations pour leur monoplace 2017, a expliqué le directeur de course adjoint de la FIA, Laurent Mekies lors de la “Conférence Watkins” (du nom du professeur Sid Watkins premier délégué à la sécurité de la Fédération) donnée à l’Autosport International Show. Nous avons introduit ces données dans nos logiciels, puis nous avons effectué une simulation pour chaque circuit avec un châssis 2017, qui aura une vitesse de passage en virage beaucoup plus élevée – jusqu’à 40 km/h plus vite dans les courbes rapides. Chaque circuit reçoit alors de la part de la FIA une demande de mise à jour fondée sur ces simulations. Le travail est en cours. Nous suivons l’ordre du calendrier, ce qui explique que certaines pistes n’ont pas encore reçu de demande.”

Ainsi, pour le premier Grand Prix, sur le circuit de l’Albert Park à Melbourne, on sait que la vitesse en milieu de courbe augmentera de 20 à 50 km/h dans les virages moyens ou rapides. La Fédération a dès lors transmis ses instructions aux responsables du circuit, en leur demandant d’installer des rangées de pneus supplémentaires (dans trois virages) ou de poser des protections pour des impacts à haute vitesse en Tecpro (au virage n° 12).

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