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Doublé Mercedes donc, rien de neuf ? Détrompez-vous : ce n’est pas Mercedes qui a gagné, c’est Ferrari qui a perdu ! Sebastian Vettel s’était habilement faufilé entre les deux Flèches d’argent au départ et la SF16-H a mené les 31 premiers tours de course avec aisance. L’interruption du Grand Prix au drapeau rouge, suite au terrifiant crash de Fernando Alonso (dont la McLaren a décollé sur la Haas de Gutiérrez), a pourtant provoqué la perte de la Scuderia.

Rouges de honte, les stratèges de Maranello ont mis leurs œufs dans le même panier en chaussant les gommes rouges (super-tendres) sur les deux voitures. Kimi Räikkönen n’est plus allé très loin, turbo en feu, mais Vettel avait la victoire entre les mains sans ce choix tactique inutilement agressif. Seb s’est contenté de la troisième marche du podium en faisant contre mauvaise fortune bon cœur, car l’excellent niveau de la Ferrari en course laisse augurer des lendemains qui chantent.

Vettel a fait contre mauvaise fortune bon cœur, car l’excellent niveau de la Ferrari en course laisse augurer des lendemains qui chantent.

Nico Rosberg a donc remporté le Grand Prix d’Australie 30 ans après le dernier succès de son père Keke en F1 (lors de la première édition courue à Adélaïde en 1985) en battant Lewis Hamilton pour la quatrième fois consécutive depuis Mexico en novembre dernier. Pourtant, au (second) départ, les deux Mercedes ont bien failli tout perdre et, plus tard dans la course, des températures de freins inquiétantes auraient pu forcer le leader à s’arrêter. Nico s’en sort très bien après avoir été dominé par Lewis aux essais : le voilà leader du championnat, à lui de jouer !

On ne s’est pas ennuyé dans le peloton, même si l’on aurait vécu une course encore plus passionnante sans le drapeau rouge qui a avorté les stratégies les mieux élaborées. Le coup de pouce du destin a souri à Romain Grosjean qui a amené la débutante Haas à une inespérée 6ème place, seulement battue par la Red Bull de Ricciardo (4ème) et la Williams de Massa (5ème), mais devançant à la régulière une bande de furieux composée de Hülkenberg, Bottas, Sainz et Verstappen, ce dernier très remonté contre son équipe. Enfin, Palmer a manqué  un premier point pour Renault, dont le retour en Grand Prix a été pour le moins discret.

AHG

Exploit du jour pour Romain Grosjean qui a fait émerger Haas de l’intense bataille du milieu de peloton.

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