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UNE RED BULL RB14 ?

L’an passé, entre le Grand Prix de Russie et le Grand Prix d’Espagne, le déficit de Red Bull sur Mercedes était passé de 1,7 seconde à 0,6… L’écurie de Christian Horner parviendra-t-elle à progresser de manière aussi spectaculaire ? Si rééditer l’exploit d’une victoire, certes chanceuse, semble pour l’heure irréaliste, raboter l’écart avec Mercedes et Ferrari est un impératif pour une formation dont on attendait beaucoup plus.

Une fois n’est pas coutume, Adrian Newey n’a pas mieux digéré le nouveau règlement technique que ses homologues. Il lui est arrivé, dans le passé, de se fourvoyer même sans bouleversement des règles techniques, comme en 2003 avec la MP4-18. Conçue autour d’un concept aérodynamique singulier (cherchant à réduire la traînée autant que possible, quitte à perdre un peu en appui), la RB13 manque de charge, particulièrement à l’arrière. Sur les quatre premiers Grands Prix, la monoplace rendait en moyenne 1,3 seconde à la machine la plus rapide. Les restrictions en matière de suspension imposées avant le début du championnat par la FIA à la suite d’une demande de clarification envoyée par Ferrari n’y sont sans doute pas étrangères.

Pour redonner des ailes au Taureau ailé, l’ingénieur britannique et son équipe travaillent depuis des semaines sur une refonte en profondeur de la RB13, qui sera présentée en Catalogne. Le châssis retouché ne bénéficiera pas d’une évolution moteur, Renault n’étant pas satisfait de la fiabilité actuelle de son nouveau V6. Vu l’ampleur du déficit, il est peu probable que Daniel Ricciardo et Max Verstappen se mêlent à la lutte pour la victoire, mais ils devraient se rapprocher de Mercedes et Ferrari.

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