Romain Grosjean

Que de regrets ! Après avoir commencé en fanfare son week-end monégasque, Romain Grosjean l’a terminé de la pire manière : en abandonnant quelques mètres à peine après le départ, sans pouvoir défendre ses chances. Ralenti par un problème d’embrayage (qui avait déjà affecté les Lotus  Barcelone), le Français n’a pas pris le meilleur envol. Rattrapé par Fernando Alonso, il s’est déporté sur l’extérieur pour éviter une collision avec l’Espagnol, mais a oublié de regarder de l’autre côté et a tassé Michael Schumacher, dont la roue avant droite a touché la roue arrière gauche de la Lotus, qui est partie en toupie.

On ne jettera pas la pierre à Romain sur le Rocher, les stewards considérant l’accident comme un fait de course. Reste que c’est la deuxième fois que Grosjean et Schumacher s’accrochent (leur premier contact avait eu lieu en Malaisie) et la troisième fois que Romain est impliqué dans un accrochage. C’est trop, sans doute, mais Romain s’est en tout cas montré plus rapide que son équipier durant tout le week-end. On se console comme on peut…

La note de Romain : 6/10

Jean-Eric Vergne

Encore une fois battu en qualifications par son équipier Daniel Ricciardo (d’une seconde pleine, à cause d’une faute en Q2 qui endommagea sa voiture), JEV s’est racheté en course en livrant, encore une fois, une splendide prestation le dimanche. Parti en seizième place de grille, il pointait au septième rang jusqu’à quatorze tours de l’arrivée, moment il est rentré aux stands pour chausser de nouveaux pneus. Alors que l’on a cru un moment que Toro Rosso faisait le pari de la pluie (puisque le STR7 est repartie en intermédiaires), il s’avère qu’un changement de gommes était inévitable, les Pirelli du Français étant en lambeaux.

La raison ? Ralenti par des voitures plus lentes (qui l’avaient dépassé en coupant la chicane après l’accrochage Grosjean-Schumacher) et incapable de les doubler en piste, Vergne et son équipe ont décidé de basculer sur une stratégie à deux arrêts. Malheureusement, en effectuant un premier arrêt très précoce (au 17ème tour, la plupart stoppant au 30ème passage) Jean-Eric a dû rouler sur son deuxième train de pneus très longtemps, visiblement trop, ce qui rendait un deuxième pitstop inévitable. S’il a dû se contenter de la onzième place finale, à la porte des points, JEV peut se consoler en disant qu’il a dominé son équipier sur son terrain de prédilection. C’est toujours ça de pris !

La note de Jean-Eric : 7/10

Charles Pic

Quand le chat noir quittera-t-il la Marussia de Charles Pic ? Après un souci de pression d’huile en Australie, puis un moteur défaillant à Bahreïn, une transmission cassée en Espagne (ces deux casses l’obligeant à abandonner), c’est un problème électrique qui a frappé sa MR01. Il est urgent que l’écurie améliore sa fiabilité, d’autant que son équipier a perdu son aileron avant sans qu’il y ait eu contact… Allo, Docteur Pat Simonds ? Il est temps de faire quelque chose !

En course, Charles a profité de l’accrochage entre Schumacher et Grosjean pour gagner de nombreuses places (cinq) et se retrouver devant la Toro Rosso de Vergne, qu’il a… ralenti durant quinze tours ! De bonne guerre (car Charles devait défendre sa place), mais dommage de voir un duel meurtrier entre Français… S’il a tenu un bon rythme par rapport à son équiper, Pic a toutefois subi sa loi en Principauté.

La note de Charles : 6/10

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