F1i examine au microscope la RB12, née sous le signe du taureau ailé. Là encore, c’est dans les détails que se cachent les nouveautés, dont un grand nombre sont inspirées de la concurrence.

Motor Racing - Formula One Testing - Test One - Day 2 - Barcelona, Spain

UN AILERON EN SUSPENSION

Plus le règlement technique est stable (celui en vigueur actuellement entre dans sa troisième année), moins il est aisé d’innover et de créer un avantage concurrentiel. C’est spécialement vrai en Formule 1, où stabilité ne signifie pas immobilisme. Ainsi, alors que les courbes de la RB12 s’inspirent en ligne directe de celles de sa devancière, les suspensions avant s’en démarquent manifestement, elles qui ont bénéficié de toute l’attention des cerveaux de Milton Keynes (tendance également observée chez McLaren).

“Notre philosophie a été d’essayer de dessiner l’ensemble de la voiture en partant de l’avant jusqu’à l’arrière, explique l’aérodynamicien en chef Dan Fallows, et je peux voir des signes de cette approche partout sur la voiture.”

Abandonnant sa forme classique en “V, le triangle inférieur de la suspension prend, sur la RB12, l’aspect d’un diapason (ou d’un “Y”, si vous préférez) : les deux bras sont fusionnés du côté de la roue et ne se divisent que lorsqu’ils atteignent le châssis. Certes, le concept n’est pas nouveau (Mercedes l’avait imaginé en 2014 sur la W05, avant qu’on ne le retrouve chez Ferrari pius Force India), mais il est ici poussé à l’extrême. Déjà très élancé, le bras est encore allongé au moyen d’une extension en carbone, et opère comme un véritable aileron. Sa fonction est moins de générer de la charge aérodynamique que d’agir sur le vortex Y250, en interaction avec les “turning vanes”.

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