F1i ausculte la dernière création de James Key. Initialement conçue autour du moteur Renault, la STR11 a dû être aménagée pour recevoir le V6 Ferrari. Sans que cela ne compromette la créativité des ingénieurs de Toro Rosso.

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Sans tambour ni trompette, James Key a conçu l’une des monoplaces les plus compactes du plateau. Et cela, malgré la confirmation tardive de la fourniture d’un moteur Ferrari 2015 en lieu et place du bloc Renault utilisé depuis deux saisons.

Conçue autour du V6 français, la STR11 a dû être adaptée au propulseur italien, différent non seulement par son architecture, mais aussi son refroidissement, son électronique, sa gestion de l’énergie… Autant d’éléments auxquels la squadra de Faenza devra se familiariser pour tirer la quintessence d’un savoir-faire éprouvé en matière de châssis (celui de 2015 était réputé être l’un des trois ou quatre meilleurs). La fiabilité ayant été le talon d’Achille de la STR10, l’écurie a beaucoup roulé la première semaine de tests (2 080 kilomètres, soit la deuxième plus longue distance, derrière Mercedes) et semble poursuivre sur sa lancée la seconde (144 tours couverts mardi par Max Verstappen, le plus assidu).

UN NEZ INSPIRÉ

S’il conserve sa pointe proéminente et sa surface plutôt plate, le nez comporte un S-duct, installé avec beaucoup d’originalité. D’habitude (c’est notamment le cas sur la McLaren), les deux orifices captant l’air sont aménagés à la base de la monocoque, à gauche et à droite. Ensuite, un conduit interne en forme de “S” remonte le flux d’air jusqu’à une évacuation qui émerge sur le capot, avant la jonction du nez et de la monocoque.

Rien de tel sur la Toro Rosso, où les ouvertures alimentant le système prennent la forme de deux prises d’air NACA installées sur les flancs inférieurs (sur la Mercedes, les entrées d’air se situent sur les côtés du nez également, mais leur forme en fente évasée est moins inattendue). L’air circule ensuite dans un conduit interne relativement long et débouche sur le dessus du capot à travers une évacuation rectangulaire bombée (comme sur la Force India), disposée juste devant le tube de Pitot (sur la Mercedes, la sortie est n’est pas bombée mais creusée dans le châssis, et placée après le tube).

Habillée de sa robe définitive, la STR11 a été équipée de l’aileron millésime 2016, caractérisé par un canal élargi entre le panneau latéral et le générateur de vortex en forme d’arche.

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