À l’heure de la CFD, des bancs dynamiques et d’autres outils de simulation, on pourrait se demander si les essais hivernaux, qui se poursuivent cette semaine, sont toujours utiles… La réponse à cette question volontairement provocante est affirmative, bien entendu, mais pour quelles raisons ?

© XPB Images

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MERCI LA SIMULATION

Avant d’effectuer ses premiers tours de roue (pour un “shakedown” dans le cadre d’un tournage promotionnel ou en essais), une Formule 1 a déjà roulé virtuellement. À l’usine, le bon fonctionnement de ses composants mécaniques a été contrôlé grâce à divers bancs d’essais : banc moteur, bancs pour mesurer les performances des freins, de la suspension, etc.

“La fiabilité du groupe propulseur (moteur et boîte) peut être vérifiée en utilisant un banc dynamique, explique notre consultant technique Jacky Eeckelaert. Au niveau du différentiel, les deux arbres de transmission sont reliés à des machines électriques capables de freiner mais aussi d’entraîner (afin de simuler l’inertie de la monoplace). On spécifie la configuration aérodynamique et d’autres paramètres, et on applique la courbe de vitesse d’un circuit (Barcelone par exemple) pour solliciter l’ensemble.”

Le moteur hybride étant composé d’un moteur à combustion et de deux systèmes de récupération d’énergie, on évalue également les différents modes de récupération et de délivrance de la puissance de l’ERS. Si la fiabilité et la puissance du “drive train”, comme on dit dans le jargon, peuvent être vérifiées en laboratoire, le roulage réel ne sera pas un luxe superflu pour une écurie comme McLaren (toujours en proie à une fiabilité précaire : 1 196 km bouclés la semaine passée contre 3 137 km à Mercedes, 2 081 à Toro Rosso, 1 792 à Williams, 1 718 à Red Bull, 1 638 à Ferrari, 1 597 à Renault, 1 550 à Force India et 1 308 à Haas et 1 177 à Manor).

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